Avec cette série d’interviews, le groupe Vivalto Santé souhaite mettre en avant les docteurs ayant répondu à l’appel de solidarité.
Lucie Leduc est infirmière depuis 3 ans à la Polyclinique de Kerio de Pontivy au service d’hospitalisation de chirurgie polyvalente. Elle s’est mobilisée volontairement du 3 au 5 avril afin de venir apporter son renfort au Centre Hospitalier Privé de l’Europe de Port Marly en médecine Covid-19. Entretien.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre vos collègues en Ile de France ?
Notre activité à la Polyclinique de Kério était diminuée du fait de l’annulation des chirurgies non urgentes, nous n’avions pas encore de patients Covid dans l’établissement et nous savions que la situation en Ile-de-France était compliquée. Quand l’appel à volontariat a été publié, cela m’a donc semblé logique, avec une collègue de mon service, de me proposer pour aller les aider dans ce contexte compliqué. Dans la situation inverse, je pense que j’aurais apprécié d’avoir l’aide de collègues extérieurs. Et c’est une situation qui pose problème au niveau international, ça me semblait important de se serrer les coudes pour prendre en charge les patients atteints.
Comment avez-vous été accueillie sur place par les équipes d’Ile de France ?
A vrai dire, je n’ai pratiquement pas travaillé avec des personnels de Port Marly, hormis les médecins. Dans mon service, les infirmières et aides-soignantes de jour étaient toutes des vacataires, venues de Bretagne ou d’autres endroits d’île de France. L’ambiance était très bonne.
Comment d’un point de vue professionnel avez-vous vécu cette expérience ?
C’était très formateur, autant au niveau de l’apprentissage de la prise en charge du covid au contact des pneumologues, que globalement par l’échange d’expériences avec tous les professionnels venant d’horizons différents et les patients.
Que vous a apporté cette expérience sur le plan humain et qu’en avez-vous retiré ?
Il y avait une très belle solidarité. Malgré le fait que nous ne connaissions ni le service, qui avait été ouvert environ deux semaines avant, ni les autres professionnels, et que le contexte était très fatigant, tout le monde était là pour la même cause et s’entraidait en permanence. Il n’y avait pas de barrière entre professions ou spécialités. Tout se faisait dans la bonne humeur et les collègues comme les patients étaient vraiment gentils.
Si vous aviez à résumer ce moment de vie en une phrase, quelle serait-elle ?
Malgré le contexte très difficile, c’est une très bonne expérience qui permet de mettre en avant des valeurs essentielles de solidarité et rencontrer de belles personnes.